La cour de cassation a rendu le 29/03/2022 l’arrêt n°418 dans le dossier social 1454/5/1/2021, clarifiant les frontières entre un licenciement abusif et le départ volontaire du travail.
Dans son attendu de principe, la cour a retenu les éléments suivants:
إن المحكمة خلصت الى ثبوت واقعة المغادرة التلقائية للشغل، حينما تبين لها أن الطاعن لما لجأ الى مفتش الشغل، في اطار الصلح التمهيدي، لم يدع واقعة الفصل من الشغل، وانما طالب بجزء مقتطع من الأجرة لسبب لا يعلمه، وعلق امكانية رجوعه الى الشغل على شرط تمكينه من الأجرة كاملة، ولم يثبت التحاقه بالشغل بعدها، فأصبح في وضعية من يتحمل عبء اثبات التحاقه بالشغل، ومن جهة ثانية، فالثابت من محضر التصالح أمام مفتشية الشغل، أن المطلوبة صرحت بكون منصب شغل الطاعن محتفظ به، وهي دعوة الى الالتحاق بالشغل، تقوم مقام الانذار بالرجوع الى الشغل، وأن الطاعن بعدم اثباته الالتحاق بالشغل، يكون في وضعية المغادر لشغله تلقائيا، وهو ما خلصت اليه المحكمة، وما بالوسيلتين على غير اساس.
Dans les faits, un salarié avait saisi au préalable l’inspection du travail pour diminution du salaire, après l’échec de cette procédure de conciliation, il a déposé une requête judiciaire pour un licenciement abusif , cette demande a été rejetée par les premiers juges, au motif que son allégation de licenciement abusif n’est pas fondée, mécontent de cette décision, le salarié dépose un pourvoi en cassation devant la haute juridiction.
En réponse, les juges de droit confirment la motivation des premiers juges en retenant que le PV de non conciliation faisant état de la demande de l’employeur à ce que le salarié rejoins son poste vaut une mise en demeure de reprise du travail.
Par conséquent, tout manquement de la part du salarié à cette mise en demeure constitue la preuve d’un départ volontaire du travail le privant de toute demande de dédommagement pour cas de licenciement abusif.
Maitre Tarik HERRADI
